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24 Heures du Mans : Peugeot au tapis, Audi au paradis !!!...
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Peugeot et Audi nous ont rejoué à la perfection la fable de La Fontaine « le lièvre et la tortue », car après des essais et une première moitié de course dominée par Peugeot, c’est finalement Audi qui tire les marrons du feu. À la vélocité des lionnes Sochalienne, Audi a répliqué avec une fiabilité sans faille et aux défaillances des Peugeot, a succédé un podium intégralement monopolisé par les Allemands.

La marque aux anneaux savait qu’elle aurait du mal à suivre le rythme des Peugeot, mais en respectant son tableau de marche et en s’appuyant sur une fiabilité sans faille, Audi a finalement profité des faiblesses du camp Sochalien. Peugeot va boire le calice jusqu’à la lie, puisqu’à l’abandon de ses trois voitures, va succéder celui de celle confiée à Oreca. La déconfiture des LMP1 permet aux LMP2, pour une fois épargnées par les retraits, de placer trois de ses représentantes dans le top 10. Le Strakka Racing confirme ses prétentions des essais en menant la course de bout en bout. Passer le feu de paille des Ford GT, trop neuves, le respect des consignes et une Saleen parfaitement éprouvée permettent à Larbre Compétition de s’imposer en LMGT1. La science et les aléas d’une course toujours aussi difficile offre à Porsche, pour le quarantième anniversaire de sa première victoire au général, un succès dans la catégorie LMGT2.
 
Le lièvre Peugeot et la tortue Audi !!!...

Peugeot ne s’attendait certainement pas à une telle déculottée, mais Audi n’avait sans doute pas envisagé de monopoliser le podium. Moins de trois heures après le départ, un bris de suspension élimine la 908 n° 3 avant que Sébastien Bourdais n’en prenne le volant. Une épidémie de casse moteur, entraînant des débuts d’incendie, décime ensuite les rangs Sochalien. Tentant de ne pas concéder trop de temps, Audi récupère les lauriers et permet à ses pilotes Porsche, dont le Français Romain Dumas, de s’imposer. Première essence et quatrième du général, l’Oreca 01 met un peu de baume au cœur d’Hughes de Chaunac. Les Lola Aston-Martin étaient plus rapides, mais un bris de moteur à moins d’une heure de l’arrivée sonnait le glas des espoirs Britanniques, la seconde voiture ayant été retardée à cause de sa boîte de vitesses. Grosse déception chez Rebellion, dont aucune voiture ne parvient à franchir la ligne d’arrivée ainsi que pour Signature Plus, dont la voiture est victime d’une sortie de route, alors que pour les concurrents Américains, la course s’est rapidement terminée pour la Lola Autocon et que la Lola Dayson finit non classée. Victime d’une crevaison lente, Nigel Mansell tape le rail et abandonne dans son quatrième tour sans avoir le temps de laisser le volant à ses fils.
Strakka de bout en bout...

La fiabilité en LMP2 avait souvent fait défaut jusqu’ici, mais 2010 change la donne avec dix concurrents classés sur douze partants. La HPD était vraiment au-dessus du lot et Strakka Racing tire parfaitement son épingle du jeu pour accéder à la cinquième place du général. Highcroft n’a jamais été en mesure de lui contester la victoire et finit par sombrer quand des problèmes récurent de surchauffe vont apparaître. Déjà sur le podium en 2009, OAK Racing gravit une marche supplémentaire en prenant la deuxième place, alors que la deuxième voiture de l’écurie échoue au pied du podium en repoussant à moins d’un tour la Ginetta du Team Bruichladdich. Équipée d’un moteur HPD, la Lola du RML n’est jamais parvenue à suivre le rythme des autos 100% HPD et a dû subir la loi de la meilleure des deux Pescarolo du OAK Racing. Performante puisqu’un temps quatrième, la Ginetta d’ASM Team rétrograde à cause d’une faiblesse de la transmission, alors qu’appelée de dernière minute, la Radical de Race Performance parvient à voir le drapeau à damiers. Pour son retour dans la Sarthe, WR boucle les deux tours d’horloge, ce qui n’a pas été le cas pour la toute nouvelle Norma, boutée hors de la piste et de la Lola Racing Box, victime de sa suspension.
La sagesse de Larbre Compétition...

Antépénultième sur la grille de départ la Saleen de Larbre Compétition coupe la ligne en tête de la catégorie. Non-sélectionnée en 2009, l’équipe de Jack Lecomte prouve qu’elle a sa place au panthéon de l’endurance. Pourtant, la Saleen était loin d’être la plus performante. Meilleur temps des essais, l’Aston-Martin du Young Driver AMR va sombrer, en proie à de gros problème de transmission, mais la cascade d’abandon va lui permettre de monter sur la dernière marche du podium. Les Corvette de Luc Alphand avaient leur mot à dire, mais une casse de transmission contraint la voiture de pointe à l’abandon, alors que la seconde, décramponnée à cause de soucis moteur, prend la deuxième place. Développées par Matech Compétition, les Ford GT étaient performantes, mais une sortie de piste éliminait les Belges de Marc VDS Racing avant qu’une casse moteur n’entraîne l’abandon de la n° 60 engagée par Matech, alors qu’elle pointait en tête à l’issue de la cinquième heure, quant à l’équipage féminin de la n° 61, un début d’incendie stoppait leur progression. Symbolique en 2009, la prestation de la Lamborghini Japonaise a été plus consistante cette année, mais la boîte de vitesses cessera de fonctionner après 138 tours.
Le bel anniversaire de Porsche...

Dominé en performance pure, Porsche tire la couverture qui lui permet de fêter le quarantième anniversaire de sa première victoire avec la célébrissime 917. Double vainqueur sortant, Risi Competizionne a fait illusion avant que la boîte de vitesses de sa Ferrari ne lâche. Redescendue en LMGT2 avec une nouvelle voiture, Corvette prend la relève, mais les moteurs rendent l’âme en début de matinée. Par l’intermédiaire du Team Felbermayr – Proton aidé de pilotes maison, Porsche renoue avec un succès qui le fuyait depuis 2007, alors qu’Imsa Performance perd pied à cause d’un embrayage récalcitrant sur sa Porsche et recule à la cinquième place. Elle n’était pas la Ferrari la plus performante, mais elle était sans doute la plus régulière et la sagesse des pilotes Hankook – Farnbacher leur permet d’accéder à la deuxième place, rang qu’aurait pu envisager AF Corse, si une excursion hors piste n’avait repoussé la Ferrari rouge à la quatrième place. Course sage également pour la BMS Scuderia Italia qui place sa Porsche sur la dernière marche du podium. Les débuts de la BMW M3 aux 24 Heures du Mans ont été difficiles. La Art Car décorée par Jeff Koons tombe en panne d’essence après un peu plus de cinq heures de courses, alors que sa sœur, après un long arrêt à son stand, franchit la ligne d’arrivée en sixième position.
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  • Repères
Date : 12 & 13 juin 2010
78e édition

Organisation : Automobile Club de l’Ouest
Web : www.lemans.org

Lieu : Le Mans (72) - Circuit des 24 Heures
Longueur : 13,629 Km

55 voitures au départ
27 voitures classées
1 voiture non classée (distance parcourue insuffisante)

397 tours parcourus soit 5410,713 Km (nouveau record)
Moyenne : 225,228 Km/h (nouveau record)

Meilleur tour : Loïc Duval (Peugeot 908) en 3’19,074 à 246,463 Km/h

Météo : Nuageux sans pluie
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