LMP1 : Les diesels aux avant-postes…
Si Audi place deux de ses voitures en haut de la hiérarchie aux essais libres, Peugeot ne pointe pas bien loin alors que c’est Aston-Martin qui domine la catégorie « essence ». Changement de scénario le lendemain pour la séance de qualification puisque Stéphane Sarrazin met Allan McNish sous l’éteignoir alors que les deux autres R15 ferment la marche des diesels. Si la sérénité semblait de mise le mercredi chez Audi, la soirée du jeudi n’a pas été si tranquille avec un changement de turbos assorti d’un problème de crémaillère de direction sur la n° 3 ainsi qu’un remplacement de la boîte de vitesses sur la n° 2. Pour Peugeot, hormis une alerte dû à une erreur de manipulation qui entraînera le changement de l’embrayage sur la n° 9 le mercredi et une aile abîmée consécutivement à un vibreur escaladé virilement sur la n° 17,
les deux soirées d’essais ont permis de suivre le planning défini. Comme prévu, le moteur Aston-Martin domine la catégorie « essence », non sans frayeurs puisque Jan Charouz, huitième du général, expédie la Lola n° 008 dans les pneus de la chicane Michelin et que Stuart Hall, au volant de la Lola n° 009, loupe son freinage à Mulsanne. Speedy Racing Team Sebah confirme la bonne santé du moteur Aston-Martin dans le sillage des voitures officielles alors que Strakka Racing créé la surprise en devançant, avec sa toute nouvelle Ginetta à moteur Zytek, la Pescarolo de Christophe Tinseau, Bruce Jouanny et Joao Barbosa.
LMGT1 : Corvette, sans concurrence…
La catégorie est vouée à disparaître et il semble que l’échéance se rapproche car avec seulement six voitures, le plateau est des plus maigrichon. Corvette Racing n’a aucun mal à dominer les débats et place ses deux voitures en tête de la catégorie. Nouveau venu chez Corvette Racing, Antonio Garcia se fait piéger aux essais libres du mercredi soir mais cela n’empêche pas la voiture de rafler, sans forcer, le meilleur temps le lendemain avec Jan Magnussen au volant. La voiture sœur de l’écurie termine dans un mouchoir alors que l’Aston-Martin DBR9 du Jetalliance Racing domine, pour sa première venue dans la Sarthe, les Corvette du Luc Alphand Aventures.
L’écurie basée dans le Technoparc du circuit a mal commencé les essais puisqu’un problème de montage de roulement l’a éloigné de la piste lors de la séance libre. Les qualifications seront plus calmes, mais il ne sera pas possible d’aller chercher l’Aston-Martin. Immobilisée par un bris d’arbre de transmission dans son premier tour le mercredi soir, la Lamborghini JLOC n’effectuera aucun tour d’essais libres avant de connaître d’insolubles problèmes moteur le lendemain pour les essais qualificatifs où elle ne couvre que 18 tours pour prendre la dernière place du classement général à quasiment huit secondes de la GT2 qui la précède.
LMP2 : Porsche, toujours au-dessus du lot…
Les Porsche RS Spyder sont toujours au-dessus du lot en LMP2. Pour son retour dans la Sarthe, le Navi Team Goh, victorieux du général en 2004 avec une Audi R8, ne parvient pas à déborder les Danois du Team Essex emmené par un Casper Elgaard en grande forme. Meilleur des non Porsche, Speedy Racing Team Sebah place sa Lola B08/80 à moteur Judd à la troisième place, d’un cheveu devant le team RML qui a troqué son antique MG Lola B05/40 pour une toute nouvelle B08/86 à moteur Mazda. Petite déception pour le Quifel ASM Team et sa Ginetta 09S/2 à moteur Zytek qui n’arrive qu’en cinquième position de la catégorie, talonné par les Italiens de Racing Box avec leur Lola B08/80 Judd.
Pénalisé aux essais libres par un embrayage récalcitrant sur sa fidèle Zytek 07S/2, le GAC Racing (anciennement Trading Performance) devance, la première Pescarolo LMP2 du Oak Racing, nouvelle appellation du Saulnier Racing, pilotée par la jeune garde Française : Matthieu Lahaye et Guillaume Moreau, épaulés par Karim Ajlani, le premier pilote Syrien vu aux 24 Heures du Mans. L’histoire balbutie pour le Kruse Schiller Motorsport car aux essais libres, Jean de Pourtales expédie la Lola B07/46 Mazda dans le mur de la chicane Dunlop. Il imite Ideki Noda qui en 2008 était parti en tonneaux au même endroit à la suite d’un affaissement de la suspension. Les dégâts 2009 auront été moindres puisque la voiture sera reconstruite et reprendra la piste dans la soirée.
LMGT2 : Porsche, véloce mais menacé…
Les pilotes officiels Porsche s’en sont donnés à cœur joie au volant d’une version 2009 de la GT3 RSR particulièrement performante. Jorg Bergmeister offre sa première pole-position au Team Californien Flying Lizard en cinq participations avec trois petits centièmes d’avance sur son compère Marc Lieb, sociétaire du Team Felbermayr Proton. Tenant du titre, Risi Competizione prend la troisième place avec Jaime Melo au volant de la Ferrari 430 GT n° 82 alors que Christophe Bouchut, fidèle à lui-même, échoue avec la Ferrari JMB Racing à 0,028s.
Très rapide durant la séance d’essais libre avec le troisième temps de la catégorie, la Spyker C8 Laviolette du Spyker Squadron sera contrainte à une réfection de sa boîte de vitesses le lendemain, glissant à la 11e place. Débutant dans la Sarthe au volant d’une Aston-Martin Vantage GT2 en cours de développement, le ministre Britannique Paul Drayson et ses équipiers Jonny Cocker et Marino Franchitti ont appris sagement le parcours et se placent au milieu d’une catégorie assez relevée.