LMP1 : Peugeot terrasse Audi…
Les faiblesses des diesels ont failli ouvrir le podium à la première voiture carburant au super, en l’occurrence la Lola Aston-Martin n° 007 qui échoue à moins d’un tour de l’Audi R15 survivante après une course sans histoire, hormis une crevaison dans les Hunaudières et une surchauffe moteur, ce qui n’est pas le cas de ses camarades d’écurie. 008 a connu un vrai chemin de croix avec de gros problème de boîte de vitesses, mais parvient à rallier l’arrivée. Alors qu’elle avait été contrariée par des problèmes électriques, 009 se voyait privée d’un de ses pilotes après l’agression de Stuart Hall qui expédie la Radical LMP2 dans le rail de la chicane Ford. La fatigue engendrée par le pilotage à deux est sans doute à l’origine de la violente sortie de piste qui éliminera la voiture alors aux mains du Suisse Harold Primat. Sans tambour ni trompette, Hughes de Chaunac hisse une de ses voitures à une belle cinquième place du général alors que la seconde abandonnera, en manque d’extracteur suite aux hors-piste de Stéphane Ortelli et Bruno Senna. Un changement de disques qui auraient dû faire la course repousse la Pescarolo survivante à un tour de l’Oreca alors que la Peugeot aux couleurs Pescarolo sera contrainte à l’abandon à la suite de la violente sortie de piste de Benoît Tréluyer. Fortunes diverses pour les autres concurrents de la catégorie avec le drapeau à damier qui salue la première participation de Signature Plus avec une ancienne Courage Oreca LC70 et du Strakka Racing avec la toute nouvelle Ginetta Zytek ou qui récompense un parcours semé d’embûches pour la Lola du Speedy Racing Team Sebah.
LMGT1 : La der des der pour Corvette ???…
Aston-Martin en LMP1 avec Lola, les Corvette se retrouvent isolées en GT1 avec deux voitures chaussées en Michelin pour Corvette Racing et deux autres équipées de Dunlop chez Luc Alphand Aventures. Seule une Aston-Martin DBR9 engagée par Jetalliance Racing, spécialistes du FIA GT et une Lamborghini présentée par le Japan Lamborghini Owner Club meuble une catégorie appelée à disparaître. Avec vingt tours bouclés en tout et pour tout durant la semaine Mancelle, la Lamborghini est la première voiture à abandonner dès la fin du premier tour. On se demande vraiment ce que sont venus faire les Japonais aux 24 Heures cette année ! La DBR9 ne va pas laisser Jetalliance tranquille bien longtemps. Des problèmes électriques vont occuper les mécaniciens dès la fin du premier tour avant qu’un nouveau problème ne l’immobilise un long moment sur le circuit. Repartie, elle ne pourra que fermer la marche dans la catégorie, mais les abandons lui offriront la troisième place. Alors troisième derrière les deux voitures officielles du Corvette Racing, Luc Alphand, Patrice Goueslard et Stéphane Grégoire mènent une course sage avant que Patrice Goueslard ne soit éjecté violement de la piste par une Lola Aston-Martin trop pressée. L’abandon est inévitable et il ne reste plus que la n° 73 pour donner la réplique aux Américains. Alors qu’elle vient de passer en tête sur le coup de midi, la n° 64 est contrainte à l’abandon en tentant de rallier son box, en raison d’une boîte de vitesses cassée. Corvette sauve la face avec la n° 63 qui n’a pas connu de problème et Luc Alphand prend la deuxième place avec ses petits jeunes Yann Clairay, Xavier Maassen et Julien Jousse, lauréat du Prix Jean Rondeau, remis à un jeune pilote Français afin de perpétuer la mémoire du pilote-constructeur Sarthois.
LMP2 : Porsche double la mise…
Porsche semblait se diriger vers le doublé, mais une violente sortie de piste à une heure de l’arrivée de l’ancien vainqueur Seiji Ara, au volant du Spyder RS du Navi Team Goh, à l’approche du ralentisseur Playstation laisse seuls en tête les Danois du Team Essex. Solidement installée à la troisième place, la Lola Judd du Speedy Racing Team Sebah gagne un rang pour occuper une fort réconfortante deuxième place malgré une course perturbée par de nombreux ennuis. Les débuts de la nouvelle structure de Jacques Nicolet, Oak Racing succédant à Saulnier Racing, n’ont pas été de tout repos. Un début d’incendie, consécutif à une surchauffe, mettra fin au calvaire de la n° 35 des petits jeunes Matthieu Lahaye, Guillaume Moreau et le Syrien Karim Ajlani en début d’après-midi du dimanche alors que la n° 24 des anciens Jacques Nicolet, Richard Hein et du Manceau Jean-François Yvon parviendra à atteindre l’arrivée et montera sur la dernière marche du podium. Fermant la marche de la catégorie, la Zytek 07S du Barazi Epsilon a dû passer un long moment à son stand pour remplacer une pédale. Déception en revanche pour Quiffel ASM Team, première LMP2 à se retirer suite à une sortie de piste de Miguel Amaral au virage d’Arnage et pour le GAC Racing rapidement contraint à l’abandon en raison d’une casse moteur. Il en sera de même également pour les Lola des teams RML et Racing Box qui ne passeront pas la nuit Mancelle tout comme la Radical SR9 du Team Bruichladdich-Bruneau, boutée violemment hors de la piste par une Lola Aston-Martin LMP1.
LMGT2 : Risi Competizione et Ferrari double la mise…
Risi Competizione, avec la même voiture (châssis 2606), le même n° 82 et presque le même équipage puisque seul Pierre Kaffer ne faisait pas partie du trio victorieux en 2008, double la mise en tête des LMGT2.Les Porsche étaient sans doute plus rapides, mais même avec l’aide de pilotes de la maison-mère, ça n’a pas voulu sourire. Très rapide, la n° 77 du Felbermayr Proton sera la première à capituler, ne parvenant pas à atteindre son stand à cause d’un problème d’arrivée d’essence. Le Flying Lizard prend la succession mais, débordée par les Ferrari, elle rentre dans le rang avant que Darren Law, alors à son volant, ne soit piégé par de l’huile sur la piste au freinage de la chicane Playstation et ne fracasse la belle Allemande qui en restera là. Vient le tour d’Imsa Performance de prendre la tête, mais un problème de butée d’embrayage finira par avoir raison de la Porsche Normande qui capitulera dans la matinée, la boîte n’ayant pas supporté le traitement infligé. Ferrari avait donc la voie libre avec Risi Competizione en fer de lance. Bien placée en début de course la 430 GT du Hankook Farnbacher finira par lâcher prise avant de se retirer à cause de graves problèmes de radiateurs. Pointés dans le bon wagon grâce à un Christophe Bouchut étincelant, le JMB Racing descendra gentiment dans la hiérarchie alors que le JMW va échouer au pied du podium après avoir connu des problèmes de freins. Finalement, c’est la 430 GT de la BMS Scuderia Italia qui réédite sa performance de 2008 avec le même équipage et qui prend la deuxième place. Première à abandonner en 2008, la n° 83 du Krohn Racing engagée par Risi Competizione, se rachète en accédant à la dernière marche du podium. Jamais une des voitures du constructeur Batave n’avait réussi à franchir la ligne d’arrivée. La Spyker C8 Laviolette version 2009 conjure le sort et termine à une honorable cinquième place de la catégorie. Moins de chance pour l’Aston-Martin Vantage du Ministre Britannique Paul Drayson qui doit renoncer à deux heures de l’arrivée en proie à d’insolubles problèmes électriques alors qu’elle avait réalisé des temps d’excellente facture.