Michel Morin le plus prompt !!!…
Comme en 2007, la lutte pour la victoire s’est jouée entre Michel Morin et Nicolas Robineau et comme il y a deux ans, l’équipage Berrichon préserve un mince avantage sur l’équipage Solognot revenu comme un boulet après avoir été cueilli à froid lors de la boucle matinale.
Le changement d’heure n’a pas perturbé Michel Morin qui prend la poudre d’escampette dans la froidure du petit matin. Malgré une attaque de tous les instants, Nicolas Robineau ne parviendra pas à combler l’écart créé par le Berrichon et il vient mourir à 0,6s. Avec cette troisième seconde place en trois éditions, l’étiquette de « Poulidor du Solognot » va lui coller aux baskets. La dernière marche du podium a été le lieu d’un combat de tous les instants et a changé de propriétaire quasiment à l’issue de chaque spéciale. Sébastien Martin l’a occupé en tout début de rallye avant de devoir lâcher prise et de clore le top 10. En bagarre pour la victoire de groupe A, Nicolas Ricourt place une première banderille, mais Michel Francière réagit et le déborde à l’issue de l’ES4. Nicolas Ricourt ne s’en laisse pas conter et reprend le leadership, mais c’est Bernard Masset qui va mettre tout le monde d’accord. Le carrossier de Romorantin finit en boulet de canon et il s’impose sur les frangins Ricourt avec 1,4s d’avance. Cette victoire de groupe lui permet de se racheter de sa bévue de 2008. Cinquième du général, Michel Francière n’a pas démérité et il prend la troisième place du groupe A. La lutte en tête du groupe F2000 a été tout aussi indécise que pour le groupe A. Se rappelant aux souvenirs de tous, Patrick Virly démarre fort et s’installe en tête avant de céder sous les coups de boutoir de Patrice Launay, au volant de la Golf gentiment prêtée par Lilian Sauger. Mais Patrick Virly en avait encore sous le pied puisqu’il parvient à reprendre la tête à l’issue de l’ES7 avant de tout perdre dans l’ultime chrono et de rétrograder à la seconde place derrière Patrice Launay qui n’en demandait pas tant. Un moment dans le rythme au volant d’une toute nouvelle Honda Civic qu’il découvrait, Thierry Jeandot se fait décramponner mais conserve la troisième place du groupe. Dans le top 10 à la huitième place, Jean-Michel Bouvet domine la classe 3 et grimpe sur la dernière marche du podium du groupe N.
Groupe N : Le remake de 2007 pour Michel Morin…
Le scénario 2009 ressemble comme deux gouttes d’eau à celui de 2007 si ce n’est le changement d’Escort pour Michel Morin. Le Berrichon s’impose de nouveau à Saint Julien sur Cher, d’un souffle devant Nicolas Robineau qui va devoir revoir sa stratégie de départ matinal s’il ne veut pas rester confiné à la deuxième place. Les deux Escort Cosworth raflent également la mise en tête de la classe 4, Sébastien Martin prenant la troisième place, au volant lui aussi, d’une Ford Escort Cosworth. Troisième du groupe, Jean-Michel Bouvet n’a pas été inquiété, malgré une petite alerte dans l’ES5, en tête de la classe 3. Hervé Laveille et Alain Robineau se sont livrés une lutte acharnée pour la deuxième place qui se finira par un match nul. Hervé Laveille, à l’aise sur la petite spéciale, sera déclaré second au bénéfice de son meilleur temps lors de l’ES1 alors qu’Alain Robineau, mieux sur la longue et qui concédait encore 1,9s à l’issue de l’ES7, doit se contenter de la troisième place. La lutte en tête de la classe 2 a été tout aussi sévère avec un match à trois où Benoît Lamarre part le plus fort mais il ne peut contrer le retour de Ludovic Pasquet qui prend la tête avec autorité à l’issue de l’ES4 pour ne plus la lâcher. Dans le rythme mais un ton légèrement en dessous, Dennis Gillet n’a rien pu faire et prend la troisième place à 15,4s du vainqueur. Du somptueux match à trois en tête de la classe 1, Jean-François Badier avait pris le meilleur départ. La décision va se faire dans l’ES6 où le pilote de la Citroën AX GTi va concéder d’un coup 6,5s qu’il ne parviendra jamais à remonter dans les deux dernières ES. Tony Gouveïa, en tête avant que Jean-François Badier ne prenne le relais, ne profitera pas de l’aubaine puisque c’est Loïc Lihoreau qui va s’installer dans le fauteuil tant convoité et le conserver jusqu’au bout avec un petit pécule de 0,5s sur Tony Gouveïa.
Groupe A : Le rachat de Bernard Masset !!!…
En bagarre pour la dernière marche du podium scratch, la lutte pour le gain du groupe a été sévère avec trois pilotes regroupés en 4,5s à l’issue des huit spéciales. À la faute en 2008, Bernard Masset, vainqueur en solitaire de la classe 7K, se rachète en s’imposant aux forceps face à Nicolas Ricourt et Michel Francière qui prennent les deux premières places de la classe 7. Transfuge de la classe 5, Jérôme Vaucel étrennait avec un certain succès une splendide Renault Clio Williams, mais il sera contraint à l’abandon à l’issue de l’ES4. De retour aux affaires avec une Mitsubishi Lancer Evo VI et au pied du podium du groupe, Rémi Courtois roulera en solitaire largement en tête de la classe 8. Second de la classe, Marc Duponchel finit à bonne distance. La différence en tête de la classe 6 s’est faite dans la longue spéciale de Saint Loup. C’est sur les six kilomètres de cette spéciale que Yoran Brault a construit sa victoire. Alain Marteau, plus à l’aise sur la courte, doit se contenter de la deuxième place, Pascal Hermet prenant la troisième. Patrick Brunerie était seul dans la classe 5K. Huitième du groupe, il parvient à devancer Stéphane Pèlerin, lauréat de la classe 5, rapidement débarrassé de Laurent Bouhalier.
Groupe F2000 : L’opportunisme de Patrice Launay…
Patrice Launay et Patrick Virly, en tête du groupe, finissent dans le même ordre en tête de la classe 14. Marchant sur les traces de son père, Kévin Renard prend la troisième place de la classe à l’issue d’une course rondement menée terminée au pied du podium de groupe. C’est Thierry Jeandot qui monte sur la dernière marche du podium du groupe. Au volant d’une nouvelle Honda Civic réceptionnée peu de temps avant le rallye, il s’adjuge sans souci la classe 13. Une première alerte au cours de l’ES5 suivi d’un abandon à l’issue de l’ES6 prive Jacques Pelourde de la deuxième place (et la cinquième du groupe). Finalement, c’est Éric Vouillon, de retour en rallye, qui va prendre la deuxième place de la classe 13 après avoir repoussé les assauts d’un Loïc Pasquet des plus entreprenant. Christophe Pasquet complète le succès de la famille (trois pilotes engagés, trois victoires de classe) avec la victoire de classe 12. Damien Caudal n’a jamais été une menace pour Christophe Pasquet alors qu’il n’a jamais été menacé par Cédric Coubrun qui prend la mesure de Christophe Kiss pour la dernière marche du podium.
Groupe R : La solitude de Julie Galpin…
Au volant de la toute Citroën C2 R2 Max du Team Eifje et étrangement seules dans le groupe récemment mis en place par la Fédération, Julie Galpin et sa navigatrice Mylène Volpoet terminent à la quarantième place du classement général.
Repères :
Date : 28 & 29 mars 2009
6e édition
Organisation : Rallye Solognot Organisation
Site : www.ecurie41.com
Lieu : Saint-Julien sur Cher (41)
Longueur : 119,800 Km
1 étape & 4 sections
8 épreuves spéciales
Saint Julien sur Cher : 4 x 3,100 Km
Saint Loup sur Cher - Maray : 4 x 6,000 Km
Soit : 36,400 Km chronométrés
61 partants
51 classés
Météo : Beau temps…