Jérôme Galpin, au bout du suspens !!!…
Pour son deuxième et dernier rallye de l’année, Jérôme Galpin avait sans doute envisagé un final moins stressant, mais les aléas de la mécanique en ont décidé autrement et c’est sur le fil que le Blésois remporte son troisième Cœur de France.
Menacé par un Philippe Taffonneau très accrocheur et débarrassé de son principal rival (Éric Brunson à la faute dès l’ES1) sur l’étape du vendredi, Jérôme Galpin prend ses distances le lendemain avant de connaître un problème de direction assistée dans l’avant-dernière spéciale et voir son avance réduite à néant. Privé de cinquième rapport, le Tourangeau ne sera pas en mesure de conquérir la victoire dans l’ultime chrono qui consacre le Blésois pour 5,3 minuscules secondes. À la lutte le vendredi soir, Éric Gonnet finira par lâcher prise le samedi et laissera filer Marc Amourette vers la dernière marche du podium. Il sera même coiffé pour 0,1s à l’issue de l’ultime chrono par le Nordiste Sébastien Deraedt de plus en plus à l’aise au fil des spéciales. Exclus du Trophée Clio R3, John-Henry Hinger fait un pied de nez à ses anciens camarades en accrochant une splendide sixième place du général alors qu’Eddie Lemaître coiffe Brett Barbé, trop à assurer, à l’issue de la dernière spéciale et remporte la cinquième manche du Trophée. Leader provisoire du Trophée et en tête le vendredi soir, Dominique Rebout part à la faute dès le premier chrono du samedi. L’équipage sort indemne mais pas la Clio qui part en fumée. Pour son premier rallye sur l’asphalte, Thomas Privé (Champion de France des Rallyes sur terre) faisait mieux que se défendre malgré une crevaison peu avant l’arrivée de l’ES1, mais une panne moteur dans l’ES9 permet à Thierry Jeandot de souffler un peu en tête du groupe N même si Jean-Pierre Landron ne lui a laissé aucun répit. Après les retraits de Philippe Rageau (voiture inconduisible) le vendredi et d’Arthur de Sousa (sortie de route) dans l’ES9, Thierry Boisdron avait fait le plus dur en repoussant les assauts de Michel Morin, mais la mécanique de la Mégane lâche dans l’avant-dernière spéciale et Michel Morin n’a plus qu’à se laisser glisser jusqu’à l’arrivée à Amboise. Handicapé par un problème de transmission, Christophe Charloton n’en réalise pas moins la bonne opération avec la deuxième place du groupe après le retrait du très rapide Mathieu Artzner avec un cardan cassé à l’arrivée de l’ES12.
Groupe A : La chance de Jérôme Galpin !!!…
L’assistance a fait du bon travail et a permis à Jérôme Galpin de remporter sa deuxième victoire de l’année en deux rallyes disputés. Il s’impose donc au groupe et dans la classe 8W. Pour son retour à la compétition après deux mois d’inactivité, Philippe Taffonneau réalise la bonne opération comptable puisque les WRC ne marquent pas de point pour la Coupe de France. Dans la classe 8, il devance Sébastien Deraedt, en progrès constant tout au long du rallye, alors que Jean-Pierre Durand au volant d’une Subaru Impreza qui semble être fiable maintenant prend la troisième place. Marc Amourette a de nouveau fait voler sa petite Citroën C2 Super 1600 en tête de la classe 6K mais surtout sur la dernière marche du podium du groupe. Sur une auto identique, Bertrand Divaret rend son carnet avant le départ de la deuxième étape offrant la deuxième place à Damien Dubuisson. Seul en 7S, Jean-Luc Roché a passé un rallye tranquille dans le top 10. Leader de bout en bout, Nicolas Ricourt s’impose sans souci dans la classe 7 à Jean Blayon, son camarade de club prudent et en cours de réadaptation de sa voiture après sa mésaventure du début de saison. La qualification pour la Finale de Dunkerque ne devrait plus poser de problèmes à Hervé Langlois avec une nouvelle victoire de classe 6. Il devance sans coup férir le Breton Frédéric Souffez, alors que Patrick Brunerie, en tête de la classe 5K, est resté sous la menace permanente d’Éric Dauvilliers qui ne concède que 29,2s à l’issue du rallye. Longtemps dans le rythme, Hervé Quinet finit par lâcher prise. Moins de bagarre dans la classe 5 où, après le retrait de Tony Gouveïa dès la fin de l’ES3, Stéphane Pèlerin n’avait plus qu’à contrôler Jérôme Lotte pour rentrer à Amboise en vainqueur.
Groupe GT : Éric Gonnet, sur une autre planète…
Même s’il se fait souffler la quatrième place du général dans la dernière spéciale, Éric Gonnet à de nouveau réaliser une superbe performance au volant de sa Lotus Exige Cup 255. Quelques petites fautes et une fuite d’huile sur les pneus de sa Lotus ne lui ont pas empêché de survoler le groupe et la classe 10. Au volant de la BMW Z3 M de papa, Damien Faucher rallie l’arrivée deuxième du groupe et de la classe alors que Thierry Lambré, seul dans la classe 9, ne laisse qu’une voiture dans le sillage de sa MG F Trophy au général.
Groupe R : John-Henry Hinger, hors Trophée…
Privé de Trophée, John-Henry Hinger met un point d’honneur à devancer les pilotes Clio. Dès l’ES3, Éric Mauffrey visite les vignes et concède une bonne trentaine de secondes qu’il ne parviendra jamais à combler. C’est ensuite Lionel Comole qui sort de la route au cœur de la nuit de l’ES6 et qui rejoint la liste des abandons avant que Dominique Rebout ne voit ses espoirs de victoire partir en fumée. Brett Barbé récupère le flambeau, mais il assure trop et Eddie Lemaître s’impose en tête de la cinquième étape du Trophée, mais à la seconde seulement du groupe et de la classe. Cinquième du groupe, Philippe Bouyer domine logiquement la classe 2 alors que Thierry Bureau, à la maison, doit abandonner une belle deuxième place à Nicolas Gajek à deux spéciales du but.
Groupe N : La satisfaction de Thierry Jeandot…
Thomas Privé s’est bien acclimaté à l’asphalte. Après sa crevaison à l’arrivée de la première spéciale, il était remonté sur Thierry Jeandot pour lui disputer la victoire de groupe et de classe 4. Malheureusement, le moteur de la Mitsubishi Lancer Evo IX mise à disposition par Stéphane Clair allait perdre un cylindre et l’abandon était inévitable. Thierry Jeandot n’a pas connu de problème particulier. Il devance donc Jean-Pierre Landron, bien revenu après un départ laborieux et Bernard Tremblay, à nouveau sur le podium du groupe après sa belle prestation quinze jours auparavant à Bessé-sur-Braye. Vainqueur de la classe 3, Michel Porcher réalise à nouveau une solide prestation qui le propulse sur la dernière marche du podium du groupe. La bagarre pour la deuxième place de la classe 3 prend fin au cours de l’ES9 quand Mathieu Claux finit sa course sur le toit. Thibaut Guillemaud tente alors de revenir sur Michel Porcher, mais un tout droit dans l’ES12 scelle le classement. Trop brouillon, Jean-Michel Bouvet n’a jamais été en mesure de se mêler à la bagarre. Romain Harnois tente une échappée en tête de la classe 2, mais Dennis Gillet renverse bien vite la situation pour s’envoler vers une victoire qui ne lui sera plus contestée. Longtemps second, Romain Harnois doit rendre son carnet à l’issue de l’ES9 alors que Fabien Labrousse n’en profitera même pas en abandonnant au cours de l’ES10. Comme Christophe Midavaine, alors en bagarre avec Fabien Labrousse, était sorti de la route avant la fin de la première étape, c’est Christophe Habert qui hérite de la deuxième place de la classe. Guillaume Sangouard caracolait en tête de la classe 1, mais il abandonne au cours de l’ES8. Les écarts n’ont pas beaucoup évolué derrière et Jean-François Badier accroche une nouvelle victoire devant Frédéric Jacquot, ravi d’être sur le podium de la classe.
Groupe F2000 : Et s’il n’en reste qu’un…
Il ne faisait pas bon être au volant d’une Renault Mégane pour envisager gagner le groupe et la classe 14. C’est d’abord Philippe Rageau qui rend son carnet au bout de trois spéciales avant qu’Arthur de Sousa ne sorte de la route en milieu de parcours et que Thierry Boisdron ne soit contraint à l’abandon près du but. Au volant de sa splendide et efficace Volkswagen Golf GTI, Michel Morin rafle la mise. Sortie de la route au cours de l’ES12, Michel Mathieu ne profitera même pas de l’hécatombe et c’est finalement Alain Colin, troisième du groupe, qui récupère la deuxième place de la classe avec 4,5s d’avance sur Grégoire Sicard revenu comme un boulet. Christophe Charloton ne pensait pas finir le rallye. Un problème de transmission qui faisait un bruit inquiétant l’empêchera d’attaquer, mais les déboires des grosses voitures de la classe 14 et la casse du cardan de Mathieu Artzner le propulsent à la deuxième place du groupe en vainqueur de la classe 13. Damien Caudal termine en tête de la classe 12 la première étape. Malheureusement il sort de la route dès la première spéciale réellement disputée le lendemain. Gérard Sainson récupère les lauriers et n’a plus qu’à gérer jusqu’à l’arrivée. Distancé, Camille Dupont-Roc prend la seconde place alors que Jean-Claude Pèlerin et Pascal Marais ne se sont pas quittés d’une semelle tout au long de l’épreuve. Laurent Le Potier se satisfaisait des points de la deuxième place de la classe 11, mais le retrait de Fabrice Meurat au cours de l’ES10 lui offre la victoire.
Repères :
Date : 29 & 30 août 2009
12e édition
Organisation : Cœur de France Organisation
Site : www.rallyecoeurdefrance.org
Lieu : Amboise (37)
Longueur : 496,980 Km
2 étapes & 5 sections
13 épreuves spéciales
Chargé – Amboise : 2 x 6,950 Km
Vouvray – Vernou : 2 x 6,380 Km
Noizay – Nazelles : 2 x 10,680 Km
Savigny-sur-Braye : 3 x 15,120 Km
Sougé : 2 x 10,300 Km
Cellé : 2 x 15,180 Km
Soit : 144,340 Km chronométrés
104 partants
71 classés
Météo : Très beau temps…