1e coup de griffe du lion Sochalien…
Abrégée de 10 minutes pour cause d’huile sur la piste, la journée préliminaire a finalement été dominée par Peugeot qui inscrit, grâce à Sébastien Bourdais de retour sur ses terres, le 1e temps de référence du nouveau tracé de 13,629 Km en 3'26"707.
Sans avoir pleinement exploité les gommes de qualification, Audi place ces 2 premières autos aux 2e et 3e places d’un cheveu devant la 1e voiture fonctionnant au super. Franck Biela assure le meilleur temps de la n° 1 à 1"57 de la Peugeot n° 8 alors que c’est Mike Rockenfeller, remplaçant Tom Kristensen pas encore remis de son accident en DTM, qui suit de près le double vainqueur sortant. Jean Christophe Bouillon confirme le fantastique travail de l’équipe Pescarolo Sport avec un temps dans la même seconde que les 2 Audi au milieu de toutes les voitures fonctionnant au diesel puisqu’il devance la 2e Peugeot 908 Hdi FAP de l’équipage Géné-Minassian-Villeneuve et la 3e Audi R10 TDI confiée au trio Luhr-Prémat-Ekström. Barazi Epsilon s’empare des deux premières places de la catégorie LMP2 avec sa Zytek en étant la seule écurie à franchir la barre des 3'40". L’affiche promise en LMGT1 entre Corvette et Aston-Martin devrait tenir toutes ses promesses avec un somptueux duel entre les Corvette Américaines, meilleures temps de la journée et les Aston-Martin Anglaises. Porsche et Le Mans, c’est une longue histoire d’amour et le meilleur temps d’une 911 GT3 RSR semble prouver qu’elle doit se poursuivre malgré des Ferrari potentiellement plus rapides en LMGT2.
Peugeot marque son territoire en LMP1…
Derrière les voitures fonctionnant au mazout, Jan Lammers confirme les bonnes dispositions de la Dome en prenant la 2e place de la catégorie essence d’un souffle devant la toute nouvelle Zytek 07S qui semble bien née mais que le Japonais Hayanari Shimoda va détruire du côté du virage du Karting peu avant 17H00. Journée bien terne également pour Courage Compétition qui, pour son 25e anniversaire, repart avec une voiture (la n° 13 de l’équipage Gounon-Moreau) entièrement détruite dans la matinée par Guillaume Moreau du côté, lui aussi, du virage du Karting et le 14e temps de la n° 12 pilotée par Frei-Cochet-Besson. L’adaptation du moteur AER dans le châssis LC70 semble prendre un peu de temps aux hommes d’Yves Courage.
Barazi Epsilon domine la catégorie LMP2…
Confirmant les bonnes dispositions du nouveau châssis Zytek, l’équipe Barazi Epsilon place ses 2 voitures en tête de la catégorie LMP2. Michaël Vergers sur la n° 32 signe le même temps de 3'39"016 que Adrian Fernandez sur la n° 33. Viennent ensuite les Lola, incapables de franchir la barre des 3'40" au tour. Les Portugais du Quifel ASM Team grillent la politesse aux vainqueurs sortants de la catégorie, les Britanniques du Ray Mallok Limited et au Binnie Motorsports emmené par Bill Binnie vainqueur avec Intersport Racing en 2004. Petite déception pour la Radical SR9 du Team Bruichladdich qui ne pointe qu’à la 6e place, mais qui a connu quelques soucis de moteur. Coup dur également pour Yves Courage en LMP2 avec la sortie du Russe Vitaly Petrov au virage du Karting sur la voiture engagée par Noël Del Bello qui obligera les mécaniciens du constructeur Sarthois à une belle partie de mécanique pour remettre la voiture en ordre de marche. Ils réussiront, mais à la suite du drapeau rouge écourtant la journée, le Russe ne bouclera pas les 10 tours réglementaires nécessaires à tout débutant sur la piste Mancelle.
Duel de titan en vu en LMGT1…
La bataille est engagée chez les GT1, mais ce qui ne devait être qu’un duel entre les tenants du titre, les Américains du Corvette Racing et leur challenger Anglais du Aston-Martin Racing pourrait devenir un match à trois avec les Français du Team Oreca et leurs Saleen S7R. Jan Magnussen s’empare du meilleur chrono de la journée sans avoir, semble-t-il, puisé dans les réserves d’une Corvette C6.R toujours aussi en forme. Tomas Enge place, au terme d’une journée studieuse sans recherche particulière de la performance, la 1e Aston-Martin DBR9 à la 2e place devant la seconde Corvette de l’équipage Beretta-Gavin-Papis. 4e mais à moins de 0'10" de la Corvette n°64, la 1e Saleen du Team Oreca pilotée par Nicolas Lapierre réalise une performance remarquable à l’issue d’une journée qui leur aura permis d’emmagasiner un maximum d’expérience. Petite ombre au tableau, le problème de démarreur qui nécessitera un changement de volant moteur survenu sur l’autre voiture. Que peuvent espérer les Teams privés dans une catégorie aussi relevée et dominée par les constructeurs ? Sûrement que les miettes même si Larbre Compétition (soutenu en partie par Aston-Martin Racing) semble pouvoir tirer son épingle du jeu. La science de l’endurance de Jack Lecomte associée au talent de pilote de Christophe Bouchut qui place la DBR9 n° 008 devant l’officielle n° 009 de Brabham-Rydell pourrait créer la surprise au bout de 24 Heures d’une course qui sera certainement difficile. Les Corvette de Luc Alphand ou de PSI Experience auront sans doute beaucoup de mal à renouveler l’exploit du Champion du Monde de ski qui avait réussi à monter sur la dernière marche du podium en 2006.
Porsche toujours là en LMGT2…
Malmenées dans les différents championnats d’endurance, les Porsche 997 GT3 RS-R réalisent le triplé en tête de la catégorie LMGT2. L’équipe Imsa Performance emmenée par Raymond Narac, bien épaulé par les pilotes officiels Porsche Patrick Long et Richard Lietz, s’impose sans forcer aux gentlemen drivers de l’équipe Autorlando Sport. Quasiment dans la même seconde, les Américains du Flying Lizard Motorsport complètent le podium de cette journée test. Sur les talons des équipes Porsche et cachant sans doute leur jeu, les Ferrari 430 GT pointent aux 4e et 5e places. Les Américains du Rizi Competizione prennent le dessus de peu face à la Scuderia Ecosse. Vainqueur surprise de la catégorie en 2006, le team LNT place ses Panoz au milieu des Ferrari. Légèrement en retrait par rapport aux ténors de la catégorie, les Panoz Esperante GTLM encadrent la 2e Ferrari 430 GT du Rizi Competizione soutenu par Tracy Krohn. Cette voiture devrait permettre de voir en piste le benjamin de l’épreuve. En effet, Colin Braun, s’il prend le départ de la 75e édition des 24 Heures du Mans le samedi 16 juin prochain, n’aura pas 19 ans. Il faudrait une bonne dose de chance pour que Spyker puisse envisager la victoire de l’une de ses C8 Spyder GT2R. Les Néerlandais croient pourtant dans un podium, mais la satisfaction serait déjà grande de voir franchie la ligne d’arrivée.
Repères :
Date : 3 juin 2007
75e édition
Organisation : Automobile Club de l'Ouest
Site : www.24h-lemans.com
Lieu : Le Mans (72) – Circuit des 24 Heures
Longueur : 13,629 Km
Meilleur tour : 3'26"707 à 237,530 Km/h par Sébastien Bourdais (Peugeot)
55 voitures engagées
55 voitures présentes